L’histoire d’Ashley, un exemple de courage, de persévérance, et de transformation

Ashley a remporté la compétition Visionnaires de l’année 2024 en Colombie-Britannique, organisé par la Société de leucémie et lymphome du Canada, et a amassé plus de 55 000 $.

L’expérience d’Ashley face à la leucémie myéloïde aiguë (LMA) a commencé en janvier 2021 en pleine pandémie de COVID-19, alors qu’elle avait 28 ans.

Avant son diagnostic, Ashley ne se sentait pas bien depuis un certain moment. En décembre 2020, elle avait quitté le Canada pour rendre visite à sa famille en Alaska pour Noël. « Durant la pandémie, il fallait s’isoler pendant deux semaines en rentrant d’un voyage à l’étranger, se souvient-elle. Je toussais et j’ai failli m’évanouir en traversant une aire de stationnement. » Elle et sa famille croyaient qu’elle souffrait d’une pneumonie, ou d’un épuisement en raison de son nouvel emploi difficile.

À la suite de sa période d’isolement de deux semaines, Ashley est sortie faire une marche et a constaté qu’elle avait toujours de la difficulté à respirer. Elle a rapidement consulté son médecin qui lui a conseillé de passer des prises de sang.

Un appel que personne ne veut recevoir
 

Après ses prises de sang, Ashley a reçu un appel lui disant de se rendre à l’hôpital – immédiatement. Aucune autre information ne lui a été fournie. Une fois sur place, un professionnel de la santé est venu la voir et lui a demandé : « Avez-vous déjà entendu parler de la leucémie? » Ashley a ensuite reçu la confirmation qu’elle était bien atteinte de leucémie.

Ces événements ont eu lieu en plein milieu de la pandémie et tous les services étaient touchés par le confinement, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’hôpital. Ashley ne pouvait pas retourner chez elle; elle ne pouvait même pas aller porter sa voiture ou aller chercher son chargeur de téléphone. Elle a dû appeler un ami pour avoir de l’aide. Pendant les quatre semaines suivantes, elle devait rester isolée dans une chambre d’hôpital. Aucune visite n’était autorisée et elle ne pouvait même pas se faire livrer de la nourriture. Elle n’a eu d’autre choix que d’accepter la situation telle qu’elle était; sa chambre d’hôpital est en quelque sorte devenue un espace sûr.

« L’expérience a été très difficile, mais les personnes qui ont pris soin de moi sont devenues une source d’appui incroyable, comme une famille aimante, raconte-t-elle. Les équipes de l’Hôpital général de Vancouver et du service de greffe de moelle osseuse sont extraordinaires et leurs efforts ont été remarquables lors de la pandémie. »

Une rechute difficile
 

Ashley a subi six mois de traitements de chimiothérapie rigoureux, ce qui a mené à une période de rémission de près de deux ans. Cependant, en décembre 2022, elle a senti que quelque chose n’allait pas. Les médecins ont rapidement confirmé que le cancer était revenu, mais ils l’avaient détecté à un stade précoce grâce à des prises de sang régulières.
 
« Le traitement d’un cancer peut paraître évident, mais en tant que patiente, je n’avais en fait aucune idée de ce qui se passait, explique Ashley. Les choses peuvent changer tous les jours, parfois toutes les heures, selon les complications et la manière dont le corps réagit. » 
 
Le retour du cancer d’Ashley s’est révélé plus redoutable que prévu. Elle a dû subir trois cycles supplémentaires de chimiothérapie intensive avant de pouvoir recevoir une greffe de cellules souches.
 
« Ma première expérience avec la chimiothérapie a été difficile, mais j’étais loin d’imaginer à quel point la greffe de cellules souches allait être éprouvante, se rappelle Ashley. J’ai essayé de m’y préparer mentalement, mais rien ne pouvait vraiment me préparer au processus de greffe. »

Le cancer, une leçon de vie pas comme les autres
 

En fin de compte, la greffe d’Ashley s’est très bien déroulée, relativement parlant. Cependant, ce traitement était complètement différent des autres et comportait de nombreux défis très difficiles. « Les gens croient qu’on développe un cancer, qu’on reçoit un traitement et qu’on passe ensuite à autre chose, dit-elle. Mais une personne qui n’a jamais eu de cancer n’a aucune idée de toutes les facettes de cette expérience. J’ai notamment été obligée de ralentir, même si je n’en avais pas envie. Je n’avais pas le choix. » 

Aujourd’hui, l’expérience de cancer du sang d’Ashley continue d’évoluer et elle y va un pas à la fois. « Le cancer nous donne une perspective intéressante sur la vie, ajoute-t-elle. J’ai appris que la seule chose que nous maîtrisons, c’est la façon dont nous réagissons à ce qui nous arrive et les moyens que nous prenons pour y faire face. »     
« J’ai pu constater directement l’incidence que les dons peuvent avoir sur une vie. »

« La recherche financée par les donateurs fait vraiment avancer les choses et je crois réellement que nous sommes sur la bonne voie pour mieux comprendre les cancers du sang, affirme Ashley. Au cours des trois années qui se sont écoulées depuis mon premier diagnostic, les tests et les traitements ont évolué et se sont améliorés. Les problèmes sont donc détectables plus tôt et davantage de vies seront sauvées. »